Les histoires de famille sont des récits communs, sans cela la famille n’existe pas (bien sûr, il faut préserver l’exactitude du récit).
Il faut donc construire une histoire globale en regroupant une multitude d’histoires véritables pour ancrer le fondement d’une famille.
Il faut aussi choisir l’essence à l’apparence. Une famille doit partager des valeurs communes pour que la “bâtisse” traverse le temps. C’est d’ailleurs cela qui la caractérise. Avec un récit commun, toutes les nouvelles personnes qui la rejoignent (nouveaux-nés, beaux-enfants, nouveaux conjoints, etc.) comprennent ses fondations.
Sans histoires communes, la famille n’existe pas.
Pourquoi les familles se déchirent-elles ?
C’est parce qu’un individu du groupe rentre en conflit avec le récit familial… parfois à juste titre d’ailleurs. Il ne faut pas le cacher, la contestation du récit au sein d’une famille peut être bénéfique. Il faut parfois casser pour reconstruire lorsque l’histoire familiale est pervertie par l’intérêt d’une personne ou par une situation qui modifie son récit. Il n’y a rien de pire qu’une famille fondée sur les mensonges et les non-dits.
L’omerta est monnaie courante et se révèle souvent au décès des plus anciens (dans notre étude sociologique pour lancer toodays.me, nous avons été surpris de découvrir que 87 % des Français ont des secrets de famille ! 87 % !!!.. C’est énorme. Le tube des secrets ? Ton enfant, n’est pas ton enfant 😁 ).
Comme pour toute chose, la famille se lit sur les trois échelles du temps :
- le passé avec une histoire collective ;
- le présent avec une réalité sociale qui nous chahute sans cesse ;
- l’avenir qui, avouons-le, ressemble plus au brouillard du nord qu’au ciel lumineux d’un matin de Provence…
La période est franchement dure. Histoires de famille
À l’introspection obligatoire que nous avons vécue avec la pandémie du Covid 19, se rajoutent les tensions sociales qui favorisent les extrémistes puis la guerre en Ukraine qui réveille le totalitarisme le plus sauvage, sans oublier un avenir écologique sulfureux : nous sommes usés. Les crises se cumulent et s’entrecroisent. Semblent-elles (veulent-elles) nous mener vers un unique cataclysme ?
La famille est certainement une solution d’apaisement, une source pour un nouvel apprentissage du vivre ensemble.
Un cocon plus large, plus puissant. Il faut ré-apprendre la famille, toutes les familles sous toutes leurs formes. Renouer, retisser, accepter la différence, ré-écouter l’autre… Commençons par cela. La construction du récit familial est importante pour développer le sentiment d’appartenance, on le sait.
Se voir en famille, s’écouter, se donner les nouvelles, comprendre comment évoluent les uns et les autres, augmentent la communauté, développent le groupe. Prenez de la hauteur, replongez-vous dans les souvenirs familiaux et vous verrez apparaître de belles choses, des moments heureux. Décryptez-les, rejouez-les, provoquez-les pour retrouver des moments de convivialité. Un repas, une promenade, un simple goûter où les plus jeunes écouteront les plus anciens. Cette dynamique est vertueuse.
En partageant, on donne une partie de ce qu’on aime tout en gardant une part.
Tout le monde est gagnant.
P&P ✨
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