Le climat, un souvenir avant le changement. La météo d’aujourd’hui bouscule notre quotidien et provoque forcément de nouveaux souvenirs et de nouvelles émotions.
Le climat d’hier : une douce constance
Il fut un temps où le climat suivait un cycle prévisible. Les hivers étaient froids, les étés chauds, et les transitions douces des saisons rythmaient notre quotidien. L’automne nous préparait tranquillement à l’hiver, tandis que le printemps ramenait les sourires et la légèreté. Nos anciens se référaient à l’almanach Ouest-France, notant chaque jour le temps qu’il faisait, créant ainsi un journal intime du climat.
Je me souviens de mon grand-père qui ne manquait pas une journée où il notait le temps dans son almanach… Ça ne servait à rien car il ne regardait jamais en arrière mais il avait l’impression de participer à l’enrichissement des données de la météorologie mondiale 😂
Partir en vacances signifiait alors profiter du soleil estival au bord de la mer, sans crainte de mauvaises surprises météorologiques. Ces souvenirs sont ancrés dans nos mémoires, comme une douce mélodie de stabilité et de prévisibilité.
Le dérèglement climatique : une réalité contemporaine
Cependant, cette stabilité semble aujourd’hui révolue. Le réchauffement climatique a perturbé ce cycle autrefois fiable. Les canicules se font plus fréquentes et intenses, les orages plus violents, et les tempêtes bouleversent nos habitudes.
Ce dérèglement climatique modifie notre façon de vivre, de planifier nos vacances, et inévitablement, de créer nos souvenirs. Les étés de notre enfance, baignés de soleil et de tranquillité, deviennent une nostalgie douce-amère à mesure que les saisons deviennent imprévisibles et capricieuses.
Aujourd’hui, il faut composer. Les destinations changent, les durées également. Qui va faire le choix délibéré d’aller 3 semaines en Grèce en plein mois d’août ? Pourquoi payer une fortune une location en Corse où de 9h à 22h, il faudrait rester allonger sur le carrelage du salon pour survivre à la chaleur ?
L’impact sur nos souvenirs
Nos souvenirs d’enfance, souvent marqués par des étés radieux et des hivers enneigés, sont maintenant confrontés à une réalité différente. La constance climatique d’autrefois nous offrait un cadre stable pour nos mémoires. Désormais, chaque saison apporte son lot d’incertitudes. Nos souvenirs évoluent, se teintant des nuances de ce climat changeant. Les jours de pluie inattendus, les vagues de chaleur et les orages imprévus façonnent de nouvelles mémoires, marquées par l’adaptation et la résilience.
Nos lieux de villégiature changent également. Le nord, l’Europe du nord attirent nos regards et nos vacances évoluent. Le recto/verso sur une plage des Landes, se transforment en balades en forêts au coeur de la Bretagne. Mais pourquoi pas ! Regardez comme la Bretagne est belle !
Le climat nous oblige à nous adapter pour préserver nos souvenirs
Face à cette nouvelle réalité, il est crucial de repenser notre relation au climat et à nos souvenirs. Nos étés ne seront plus les mêmes, mais cela ne signifie pas que nos souvenirs seront moins précieux. En acceptant le changement et en adaptant nos attentes, nous pouvons continuer à créer des mémoires riches et significatives. Nos souvenirs d’enfance nous rappellent un temps plus simple, mais ils peuvent aussi nous inspirer à protéger ce que nous aimons pour les générations futures.
Optimiser la création de souvenirs en temps de changement
Pour continuer à créer des souvenirs malgré les caprices du climat, il est essentiel de :
- Planifier avec flexibilité : accepter que la météo puisse changer et préparer des activités alternatives.
- Être plus mobile : vos yeux se tournent alors vers les campings-car…
- Profiter de chaque moment : valoriser les instants de beau temps, même s’ils sont rares.
- Créer des souvenirs uniques : utiliser les défis climatiques comme une opportunité pour des aventures inédites. Le tourisme climatique a fait son apparition, on planifie son lieu de chute en fonction d’une prévision climatique et non plus en fonction d’un lieu.
Nos souvenirs doivent alimenter notre combat pour le climat
Le constat est fait, nos souvenirs en sont la preuve, le climat est déréglé. Il faut donc agir pour ralentir l’inexorable dérèglement. Partir moins loin, être respectueux de l’environnement qui nous accueille, moins consommer en vacances (éviter de faire 10 tours de jet-ski après avoir fait 4 passages en parachute ascensionnel et deux tours de banane géante tractée par un bateau bi-moteur), éviter de passer ses vacances dans une villa climatisée, etc.
Sinon, nos futures vacances vont avoir un toute autre définition 👇 😁
Il faut donc aller chercher de nouveaux souvenirs. Et c’est ça qui est motivant. Avec un peu de mobilité, on peut découvrir des endroits merveilleux. Aujourd’hui, même votre voiture peut se transformer en camping-car ! Repartez à l’aventure, celle où vous n’avez pas de destination précise, juste un cap !
Conclusion
Le changement climatique transforme notre manière de vivre et de nous souvenir. Les souvenirs d’hier, marqués par une stabilité climatique, laissent place à des mémoires nouvelles, teintées d’adaptation et de résilience. En embrassant ce changement, nous pouvons continuer à créer des souvenirs précieux et significatifs, tout en honorant le passé et en construisant un avenir durable. Les mots de Marcel Proust résonnent avec une vérité renouvelée : “Le souvenir des choses passées n’est pas nécessairement le souvenir des choses telles qu’elles étaient.”
Ensemble, continuons à écrire nos souvenirs pendant nos vacances, malgré les vents changeants du climat.
P&P
photo de couverture : pexels-pnw-prod-9354583
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