Créer une application… c’est mettre au yeux du monde un “être numérique”. Voici donc trois ans que nous travaillons sur le sujet du patrimoine émotionnel et notre application, toodays.me en est sa forme visible. Il y a une chose troublante dans cette histoire, c’est qu’on utilise le même vocabulaire que lorsqu’on décrit la vie d’un être vivant. Il y a une sorte d’humanisation de notre travail. Si votre entreprise fabrique des portes, jamais vous ne comparerez cela à un être humain. Lorsque vous fabriquez une application, l’affectif et l’émotionnel prennent une place surprenante dans votre esprit qui en fait votre “bébé”. C’est quand même un peu flippant ! Tout ceci est certainement dû au fait qu’une application est bouillonnante de vie.
Créer une application
Dans un premier temps, il y a la découverte du monde. C’est un enchaînement de moments passionnés. La première de ces joies est de se dire que votre idée est peut-être une bonne idée ! On se plonge alors dans le web à la recherche de cette confirmation : mon idée semple différente de ce qui existe. Après tout s’enchaîne très vite: joies, peurs, certitudes, doutes…prises de conscience qu’il y aura un avant et un après, découverte de la planète numérique, envie d’exister, benchmark rapide du marché, prévision financière… Mille questions et très peu de réponses. Si vous n’avez jamais approché l’univers de la digitalisation des offres et services vous allez halluciner. C’est un monde avec son langage, sa manière de penser, d’être, son territoire, sa philosophie.
La planète numérique existe belle et bien et comme pour tout pays inconnu, il faut un passeport pour y accéder. Une application est la version numérique de ce passeport.
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Le deuxième temps est celui de la résidence .Après les préparatifs et le voyage vers la planète numérique, on passe la frontière. Il faut noter que ce que vous allez vivre est totalement imprévisible. Il n’y a aucun guide, aucune route vers le succès. Tout est interdépendant des évènements qui arrivent face à vous sans aucune prévision. Quand j’étais gamin, il y avait des livres comme cela où tu lançais les dés pour savoir à quelle page continuait le récit… Et bien là, c’est pareil.
Pourtant, il existe une quantité de personnes qui vous attendent sur cette planète avec des services plus ou moins utiles. Tous vont vous dire qu’ils s’y connaissent. Ces dresseurs de licornes aux sourires brillants comme des pixels sont en fait dans le même état que vous, incapables de prévoir ce qui va se passer. Beaucoup nous ont proposé leurs offres avec certitudes. Mais lorsqu’on décrypte leur discours, les formules “normalement”, “si tout se passe bien”, “on devrait arriver…”, “au pire…”, “dans le meilleur des cas…” sont monnaie courante.
Finalement, ce monde est peuplé de Backpackers branchés aussi “cool” qu’incompétents. Alors attention ! Il y a quand même des refuges comme les French Tech, la BPI, les technopoles, certaines banques qui abritent des hommes et femmes d’expérience. Ils jouent un autre rôle, ce sont des passeurs. Voilà un vrai conseil, ne cherchez pas les habitants, chercher les “passeurs” ceux qui gardent toujours un pied sur Terre. L’autre vérité, c’est qu’une journée de 24h est finalement bien courte. C’est bien l’humain qui a notifié le temps mais nous avons aussi créé l’oisiveté. Dans le monde numérique, il n’y a pas de chant d’oiseaux… (Mais il doit bien y avoir une application qui vous aide à le reconnaitre !)
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Lors de notre résidence en “Terre Numérique”, nous avons vécu des nouvelles expériences qui font que l’on doit devenir un expert d’à peu près tout :
- On ne fait pas une “petite étude de marché”, on commande une étude sociologique,
- On ne se lance pas dans un tableau Excel avec quelques chiffres, on élabore un bilan prévisionnel
de 10 m de long, - On ne claironne pas sur les RS avec deux ou trois images rigolotes, on réalise une stratégie d’acquisition digitale avec une maitrise des data science,
- On ne cherche pas quelques brouzouf auprès de nos amis, on s’invite dans les salons dorés où dansent les anges du business avec leurs ailes tissées de billets et enfin,
- On ne crayonne pas le design de la future application sur un bout de nappe, on découvre l’UX, l’UI, le A/B test, les WireFrame, XD, Sketch, les push et la position du bouton d’abonnement.
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Fort comme des Goliath on se dit qu’avec tout ça, ça va cartonner notre histoire… Et bien non pas forcément puisque le facteur chance est en fait le côté “oisiveté” du numérique… Son inconscient.
Pour une raison totalement inconnue, tout peut vite basculer.
Vous allez donc sentir l’uppercut originel du numérique : l’effet binaire 0 /1… Vous pouvez passez en une milliseconde de rien à tout.
Seul l’infini peut abriter l’éternité
Voilà notre vision de cette expérience et cela n’engage que nous. C’est pour cela qu’on parle “d’être numérique” car tout ce que l’on décrit ici est vivant. Il n’a pas de méthode pour appréhender ce voyage.. Le danger est probablement de vouloir satisfaire le plus grand nombre, de vouloir répondre à toutes les questions ou de vouloir devenir le nouvel ami de tous ! … Et c’est impossible. La seule chose à faire et bien, c’est comme dans la vie, il faut avoir son style, ses valeurs, son esprit critique. Il faut entendre tout le monde mais ne pas se laisser influencer. Il faut suivre sa route les yeux grands ouverts et assumer ses échec, savoir rebondir à chaque instant. Au final, l’aventure est merveilleuse car ce monde est infini…. Seul l’infini peut abriter l’éternité… Cela tombe bien pour nous car toodays.me est l’application qui va vous rendre éternel.
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