La retraite
Le philosophe Henri Pena-Ruiz nous dit que la retraite est un moment d’affranchissement qui permet la libre affirmation de soi. Qu’on le veuille ou non, la retraite nous tombe dessus sans qu’on ait eu la méthode pour l’appréhender.
On n’y pense pas ou peu avant d’y être, trop occupé à notre futur. Et puis c’est la retraite et le terme “futur” rime avec “mur”. On passe notre vie à tout prévoir, organiser, penser au calendrier, aux tâches, aux objectifs. Pas le temps de s’arrêter. Mettre les bouchées doubles. Avancer. Courir. Voir sans regarder.
Notre vie active est perfusée par le travail et sa valeur sociale. Tu existes parce que tu travailles. Le présent va si vite qu’il s’effondre immédiatement dans le passé sans laisser de trace.
Le passé attendra
Alors le passé attendra. On n’a jamais le temps de s’y pencher dans nos vies actives et peut-être qu’on ne veut pas s’y pencher… Par peur sans doute. Peur d’avoir manqué l’expérience d’une vie et qu’elle soit associée aux ennuis d’aujourd’hui.
Ah… si on n’avait pas autant foncé, on aurait évité les ennuis d’aujourd’hui. Le « Ah… si… » vous colle à la peau et vous empoisonne. Le passé n’attend pas. Ce n’est pas sa fonction. Il est factuel et non modifiable, c’est une sorte d’écriture blockchain de votre vie. Ineffaçable, infalsifiable.
Un jour, c’est le jour
On rentre chez soi après un pot de départ forcément triste. L’arrêt est brutal.
Personnellement, hormis les professions difficiles et/ou à risques, je ne comprends pas pourquoi les gens luttent ensemble pour qu’un avenir solitaire arrive plus tôt. Franchement, le problème n’est-il pas de mettre le travail systématiquement au centre de sa vie ? Il serait forcément plus intelligent de réduire au fur et à mesure la présence des séniors dans le monde du travail plutôt que de couper net… Enfin, proposer cette alternative.
Car pour nous qui nous occupons des souvenirs, il est évident que le travail en est une source réelle et franche. Par son essence, on vit des expériences et par l’argent qu’il procure, on alimente ses loisirs. Le travail non contraint, volontaire et choisi est indéniablement moteur de nos souvenirs.
Que faire en retraite ?
Après le bonheur d’avoir travaillé, on glisse vers le bonheur de l’instant.
Ce bonheur qui n’avait plus de place dans nos vies actives doit être réactivé maintenant que le rythme ralenti. Lorsqu’on a passé sa vie à courir, il faut réapprendre à marcher. On imagine aisément que ce n’est pas simple. “L’Art de la joie” est un moment de vie qui s’apprivoise.
Ce qui est certain, c’est qu’en 2050, si la vie humaine suit son court actuel, nous aurons en France 7 retraités pour 10 actifs. Les choses vont donc changer.
Le positionnement de toodays.me
Le positionnement de toodays.me est clair depuis le début.
Oui, nos vies actives débordent de moments, d’instants, de souvenirs.
Oui, personne n’a vraiment le temps de s’occuper de son passé
On a expliqué plusieurs fois comment ranger, trier, conserver ses souvenirs. Nous pensons que la méthode est comprise. Mais c’est le temps et la forme de vos vies qui nous empêchent d’agir. Alors, nous avons abordé la problématique sous un autre angle.
Notre application est inscrite dans le présent. Elle vous permet au jour le jour (d’où le nom toodays.me) de conserver vos photos ou documents importants sous forme de “souvenir”. Le souvenir est notre unité. Balancez en vrac, ne vous posez pas de questions, vous rangerez plus tard. Mais au moins, tout sera au même endroit. Commencez par votre présent, vous vous occuperez du passé une fois en retraite. Mais si vous avez commencé à regrouper vos souvenirs à 30 ans, une bonne partie du travail de tri sera déjà faite !
Notre application est un présent qui alimente votre passé pour construire votre avenir.
À cela – parce qu’on est joueurs – on a ajouté à notre univers, la Capsule temporelle qui est une photographie matérielle de votre vie.
Merci pour votre engagement. Votre vie est belle et merveilleuse.
P&P
Photo couverture : pexels-tima-miroshnichenko-5698398
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